En 2025, les Focales exposent à Etel plus de 400 photos

Les Focales Bretagne Sud présentent pour leur 5eme édition à Étel, des photographes français et étrangers. 400 panneaux photographiques grand format seront accessibles à tous, gratuitement, tout au long d’un magnifique parcours en bord de mer et dans le parc de la Garenne.

Les Focales exposent également dans les villes de Ploemel, Erdeven et de Locoal-Mendon

- REGARD SUR LE MONDE -
DU 30 juin AU 30 SEPT 2025

FESTIVAL PHOTOGRAPHIQUE ACCÈS LIBRE ET GRATUIT

Lieux d'exposition

Invité d'honneur Les focales 2025 : Benoît Feron

Le tour du monde en 45 images

invité d’honneur 2025, photographe belge, il expose 50 photos de 50 pays différents dans le parc de la Garenne

 

Benoît Feron voyage depuis plus de 15 ans à la rencontre de l’« éthnicité» humaine, mettant en avant la diversité et l’excentricité des peuples, en particulier en Afrique et en Asie. Anne-Françoise est diplômée en photographie et en sciences politiques. Sa démarche photographique est intimiste. Elle s’offre le temps de sentir l’essence, la profondeur de ce qui la séduit, d’aller toucher là où la terre, la nature, sa faune, sa flore et l’humain nous offrent toutes leurs diversités et révèlent certains de leurs mystères. https://www.benoitferon.photography/ https://www.aftasnier.com

Découvrez une sélection d'artistes et oeuvres exposées à ETEL

Helene Angoulevant

Passionnée de photographie depuis l’enfance, son 1er appareil photo lui a été offert par ses parents à l’âge de 10 ans, Hélène Angoulevant s’y investit sérieusement à partir de 2011. Après avoir exploré la photo de rue et de nature, elle s’oriente vers le reportage, influencée par ses workshops en Inde avec le photographe Thierry Chantegret. Son style, ancré dans la photographie documentaire sociale, capte la réalité brute du monde, abordant des thèmes urbains, culturels et engagés. Inspirée par les photographes coloristes, elle allie couleur et lu-

mière pour transmettre l’émotion. En 2023, sa série « Kaala Heera » (diamant noir en Indi) est publiée dans Le France Photographie et exposée à Phot’Aubrac en 2024.

LES TEINTURIERS

Après un premier voyage à Jodhpur en 2017, j’ai eu l’occasion d’y retourner en 2019, explorant cette fois la ville voisine de Pali où subsistent encore plusieurs usines de teinture du coton. Ces voyages, particulièrement enrichis- sants, m’ont offert l’opportunité d’aborder divers sujets notamment celui du métier de teinturier. J’ai été captivée par leur savoir-faire et la visite des usines, certaines étant de petites structures perpétuant un travail artisanal.

Toutefois, avec la mise aux normes environnementales des manufactures visant à réduire la pollution, de nombreuses petites unités de production ont malheureusement disparu faute de moyens, à Jodhpur comme à Pali. La série de photographies que je vous présente ici a été réalisée au cours de deux voyages, certaines images ont été prises à Jodhpur, d’autres à Pali. Je suis heureuse de partager avec vous cette atmosphère unique où les couleurs omniprésentes ont exercé sur moi une véritable fascination.

MARTINE BIGOT

Photographe amateur autodidacte, je suis entrée dans le monde de la photo par la porte du labora- toire argentique de mon mari. Arrivée à l’âge de la retraite, avide de mieux embrasser les cultures du monde qui m’ont questionnée durant ma vie professionnelle, j’éprouve comme une nécessité viscérale de mieux comprendre ce qui nous diffé- rencie tout comme ce qui nous rapproche et nous entoure. Je quitte alors la France et pars noma- diser en Asie durant sept années. Mon “camp de base” établi dans un premier temps au Vietnam, j’en ai parcouru de nombreux chemins de traverse dont certains m’ont menée à plusieurs reprises à

Ninh Hoà, petit village côtier de pêcheurs du centre-sud, abritant le salin de Hon Khoi.

https://www.martinebigotphotographies.fr bigotmartine@hotmail.com

ENTRE SEL ET CIEL

Avec ses nombreuses îles s’étendant sur plus de 500 km2 et ses plages de rêve, la baie de Nha Trang est reconnue comme l’une des plus belles au monde. Située sur la côte centrale sud du Vietnam, caressée par des eaux cristallines, la ville est desservie par un aéroport international. Au Nord de celle-ci, dans la périphérie du petit village côtier de Ninh Hoà, s’étend sur des centaines d’hectares, l’un des plus grands marais salants du Centre Vietnam : le salin de Hon Khoï. Jour après jour, de janvier à juin, alors qu’il fait encore nuit, des centaines de saliculteurs récoltent le sel. Les hommes sont plus particulièrement chargés de casser la croûte, de la racler et de façonner des petits tas coniques tandis que les femmes, courbées en deux, ramassent ce sel puis le transportent dans de petits paniers de bambou accrochés à des palanches posées en équilibre sur leurs frêles épaules pour constituer, sur la berge, des tas conséquents. Plus récemment, afin de rentabiliser l’action, le travail de transport s’effectue au moyen de brouettes. Depuis des générations, les villageois de Hon Khoï n’hésitent pas à se lever avant l’aube pour mélanger la salinité de la mer à celle de leur sueur afin que ne meure pas cette tradition ancestrale, face à la concurrence féroce du sel importé.

Philippe Pottiez

Né en 1955 à Carcassonne, Philippe Pottiez a hérité de la passion de la photographie de son père dont il conserve précieusement la Reti- nette Kodak. Formé très jeune à l’argentique, il a pris le temps de basculer au numérique, d’où son choix de privilégier le noir et blanc. Globe trotter dans l’âme, il a découvert et photo- graphié le monde tous continents confondus, n’hésitant pas à s’immerger dans les endroits les plus reculés. Il sait aussi nous faire découvrir les quatre points cardinaux de la France et nous transmettre l’âme des gitans lors du Pélerinage des Saintes Maries de la Mer. Il expose son travail en France et à l’étranger.

Finaliste du concours Esthée Lauder Ruban Rose 2023 et 2024.

philippepottiez.piwigo.com.

CHAMANISME ET TRADITIONS

18 août 2024, cette journée particulière restera gravée. Partis de Katmandou, Népal, pour la frontière du Tibet, nous suivions la route transformée en un flux boueux, les grosses pierres tombées sur la piste nous ralentissaient, nous obligeant à rouler au bord de ravins impressionnants. Telle était la route du Langtang qui n’en finissait pas de nous mener au lac Parvati.

Mon ami Sonam nous proposa de faire étape au village de Gatlang à 2 600 m d’alti- tude, nous étions à quelques kilomètres du poste frontalier du Timure. Nous avons découvert un village presque vide mais un vieil homme nous a indiqué un endroit, un peu plus loin, où avait lieu une manifestation religieuse. Des centaines de villageois en habits traditionnels très colorés étaient réunis, ils chantaient, priaient, dansaient. Quand les chamans arrivèrent au son des tambours dans leurs magnifiques cos- tumes, l’atmosphère devint particulière, la ferveur enveloppa cet endroit.

Ce spectacle n’était qu’un avant-goût de ce que nous allions découvrir autour du lac Pavarti pendant cette fête annuelle qui honore le dieu Shiva et son union sacrée avec la déesse Parvati, ma série de photos y est consacrée.

Lucie BRESSY

Lucie Bressy a toujours eu le goût des grands espaces et de la découverte qu’elle a d’abord nourri par ses lectures, puis par des voyages. Ses destinations de prédilection ont en commun les espaces aux horizons illimités, le plus souvent austères : steppes de Mongolie, savane d’Afrique de l’Ouest, grèves des Falklands ou d’Islande, Alaska Svalbard… pour y saisir des présences, tant animales qu’humaines,

de celles qui donnent vie aux paysages. Ses photos sont exposées et publiées très régulièrement.

LES DRAILLES BLANCHES
Draille : chemin de transhumance

Les drailles blanches sont le fruit de son premier voyage en Mongolie. Au contact direct des nomades de l’ethnie Darkhad et de leurs traditions qui perdurent, elle y a suivi une des familles et ses troupeaux durant la durée de la transhumance de printemps. Toute cette ethnie (qui vit dans la région du lac Khövsgöl) effectue sa première transhumance au début mars, dans un laps de temps restreint car il y a une rivière qui ne peut être traversée que gelée. Les Darkhads vivent dans un monde à l’équilibre rendu fragile, par les phénomènes climatiques extrêmes désormais récurrents tels que le dzud (hiver particulièrement rigoureux), et/ou

le surpâturage, lié à une augmentation considérable de la taille des troupeaux, qui a plus que doublée depuis la démocratisation du cachemire dans les années 2000. Le sol, mis à nu, est sujet à l’érosion. Les éleveurs sont donc confrontés à un phénomène de détérioration des milieux naturels, pouvant aller jusqu’à la désertification. Le sol ainsi dégradé perd une partie de sa biodiversité et de ses fonctions comme nourrir les plantes, les animaux ou filtrer les eaux. Rappelons enfin que le territoire mongol est essentiellement montagneux et sa densité de population est la plus faible au monde avec environ 2 habitants au km2.

Jean-Pierre DELPECH

Auteur-photographe, je sillonne le monde depuis plus de 25 ans. Tout au long de ma route, je croise des personnages à part, avec un regard, une personnalité qui me touche, m’interpelle.
Certaines de ces rencontres représenteront une histoire particulière, d’autres me transporteront dans un monde où la peine, la joie, leur humanité, leur vie, sera indissociable de la photographie réalisée !
J’aime échanger avec les habitants des contrées visitées, comprendre et m’imprégner de leur mode de vie, de leur humanité et découvrir d’autres cultures.

https://www.facebook.com/jeanpierre.delpech.3/
https://www.facebook.com/studiophotoscerin

 

JEU DE NUIT

2016, Ujjain, ville sainte de l’Inde où je vais assister à la Simhastha KUMBH MELA, le plus grand rassemblement religieux et humain au monde, 100 à 130 millions de pèlerins.
Le dernier soir avant le grand bain, un Naga Sadhu* accepte que je le photographie et prend la pose. Il veut sa photo, je lui demande son adresse… d’adresse, il n’en a pas et me répond :
“You give me it at the next Kumbh Mela.”** La prochaine, elle aura lieu… dans 3 ans !

2019, me voilà parti à Prayagraj, anciennement Allahabad, pour suivre les 2 grands bains de cette Ardh KUMBH MELA et tenter de retrouver mon Naga Sadhu*. Voici plusieurs jours que je sillonne le site immense de cette Kumbh Mela, à sa recherche. Nous sommes à la veille du second bain, le Basant Panchami Snan, qui aura lieu cette nuit, je dois partir demain. Les Nagas Sadhus* sont si nombreux, nus, le corps couvert de cendre que je réalise l’utopie de ma recherche, à moins que… son Dieu et le mien, se concertant, ne nous amènent sur le même chemin…

Traversant un campement de Nagas Sadhus,* extraordinaire chance ou intervention divine, je me retrouve face à l’homme qui m’avait dit, en toute simplicité : “You give me it at the next Kumbh Mela”**

Et voilà, la “Rencontre” a eu lieu ! Je lui ai remis son poster précieusement roulé dans un tube carton. Coïncidence ou pas… nous étions le 7ème jour !

*Ascète hindou qui a renoncé au monde matériel et qui vit nu. **Vous me la donnerez à la prochaine Kumbh Mela.

Jean-François lagrot

“40 années de voyage m’ont appris à me sentir à l’aise à l’autre bout du monde, à vivre de rien, à vénérer les gens et la vie simple, leurs coutumes et leur fierté, leur envie de rester ce qu’ils ont toujours été… Mon compteur affiche 100, cent pays traversés, mais je peux encore accélérer ! Voyager jusqu’au bout, pour des histoires désormais en images… fortes, de préférence ! Une addiction, une recherche perpétuelle, comme le mouvement que j’aime par dessus tout !” Jean-François rédige la plupart des textes

qui accompagnent ses repor- tages photos. Il a publié dans la plupart des grands magazines de Stern au Sunday Times en passant par GEO et Paris Match.

www.jflagrot.com

LAIT DE CHAMELLE : LA BOISSON BÉNIE DES DUNES

Infatigables arpenteurs de désert, chameaux ou dromadaires sont symboles de robustesse et de sobriété. Mais leur destinée subit de nos jours une mutation que peu d’entre nous auraient imaginée. Autrefois animal de bât, le camélidé est devenu producteur de lait ! Doté de qualités nutritionnelles, diététiques et thérapeutiques, le lait de chamelle de tous temps boisson et aliment des populations des zones arides, séduit aujourd’hui les consommateurs de tous les continents. C’est une véritable industrie qui se met en place.

Les pays de la péninsule arabique font actuellement la course en tête, mais les pays d’Asie Centrale, au premier rang desquels le Kazakhstan, bénéficient de la proximité de la Chine, marché le plus prometteur. En France, un irréductible Gaulois a récemment obtenu l’agrément européen pour distribuer son breuvage. D’autres fermes suivront : il faut neuf fois moins d’eau pour faire un litre de lait dans un élevage bédouin que dans un élevage bovin intensif… Reste à définir le type d’élevage que nous souhaitons promouvoir ?

Le chameau sera-t-il la vache de demain ? Transformerons-nous cet animal rustique, capable de s’accommoder des conditions les plus dures, et de nourrir ainsi les populations les plus déshéritées, en usine à lait, à la pointe de la sélection mais d’une fragilité extrême, ayant perdu toute capacité d’adaptation ? La sagesse est la meilleure des conseillères…

Francis Tack

Ingénieur physicien, photographe et aventurier des déserts, Grand Prix d’Auteur de la FPF, auteur de livres sur le sud-ouest parisien et sur les déserts :
OASIS préfacé par Pierre Rabhi aux éditions Plume de Carotte, DUNES aux éditions Vilo dont les versions française, anglaise et allemande ont été éditées en partenariat avec Geo et National Geographic et ROUGE DESERT aux éditions Vilo.

J’ai poursuivi la découverte des déserts voyageant sur tous les continents dans une recherche photo- graphique et anthropologique. J’y ai appris la géo- morphologie des paysages, les sables des bouts du monde, la biodiversité en situation extrême.

La quête de déserts n’ayant pas de fin, je continue l’aventure des sables par le biais de la photographie et du survol en ULM.

https://francistack.com/

MALI - MOPTI

L’Afrique sahélienne est composée d’une myriade d’ethnies qui gardent aujourd’hui encore leurs identités propres. Songhaï, Peuls, Bambaras, Sarakolés, Bozos, Dogons Mandingue, Soninké… sont autant d’ethnies qui peuplent la région de Mopti, le long du fleuve Niger, au sud de Tombouctou et du Sahara. Les activités traditionnelles de la région restent la pêche, l’élevage et l’agriculture.

Entre le Ve et le XVIe siècle, trois empires puissants se sont succédés sur un territoire qui va du Sénégal au Niger : l’empire du Ghana “le pays de l’or” perdura jusqu’ au XIe siècle, absorbé par l’empire du Mali puis l’empire Songhaï qui régna jusqu’au XVIe siècle. C’est l’Afrique de l’or, les fastes de ses empereurs sont restés dans la mémoire des peuples. Au XIVe siècle, Ibn Batuta rapporte : “L’empereur est coiffé de parures en or fixées par un bandeau en or, il porte une tunique de velours rouge, et son palais est décoré par des tapisseries en soie. Ses musiciens ont des guitares en or et argent.” Plus tard, la quête de l’or attisa la convoitise de l’Occident et le mythe de Tombouctou resta longtemps vif pour ceux qui cherchaient l’Eldorado.

Dès le XIIIe siècle, fut construite la mosquée de Djenné, le plus grand édifice du monde entièrement construit en banco (matériaux de construction fait de terre argileuse et paille hachée). Elle est listée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Sandrine DUVAL

Autodidacte, toujours à l’affût d’un sujet insolite, mystérieux, graphique, c’est mon goût des voyages qui m’a conduite à la pho- tographie. De l’argentique (diapositives) au numérique, mon travail s’est notamment fait connaître via Instagram et lors d’expo- sitions en France et à l’étranger, également primé dans les magazines photo français et autres publications. Publication dans le livre Women Street Photographers, par Gulnara Samoilova, édition Prestel, mars 2021.

SUR LES ROUTES D'ASIE CENTRALE

Fascinée par l’Asie Centrale, j’ai eu le plaisir de parcourir à plusieurs reprises l’Ouzbékistan, le Kirghizistan. Aux confins de l’Asie Centrale, le Tadjikistan, enclavé dans les montagnes minérales, entre toundra et désert d’altitude du Pamir, des paysages envoûtants, des villages oasis au cœur de la vallée, de belles rencontres aussi.

Les bourgades ont gardé leur identité et leur mode de vie. Leur histoire est si présente et leur culture bien enracinée. Dans ce désert minéral, les Tadjiks font vivre la grande tradition caravanière sur ces terres déconnectées du monde ; à chaque lever ou coucher du soleil, la même magie. Ici ou ailleurs, chaque endroit est une scène de vie, quasiment un tableau. De Khodjent au Nord jusqu’à Khorog au Sud pour regagner le Kirghizistan en traversant la vallée du Pamir, mon regard se pose ici, dans ces villages isolés, déconnectés du monde, où les traditions ancestrales demeurent telle une plongée culturelle dans un pan du quoti- dien, rappelant les écrits d’Ella Maillart en Asie Centrale.

Alain Schroeder

Le photographe belge Alain Schroeder travaille dans la photographie depuis plus de quatre dé- cennies. Durant sa période de photographe spor- tif dans les années 80, ses clichés sont apparus sur plus de 500 couvertures de magazines.

En 1989, il a cofondé l’agence photo Reporters en Belgique. En 2013, il change de vie, vendant l’agence, pour poursuivre une vie de nomade. Il parcourt maintenant le monde en réalisant

des reportages : “Je pense la photo par série en racon- tant une histoire en 10 à 15 images.” Il a remporté un très grand nombre de prix internationaux…

https://alainschroeder.myportfolio.com

SAUVER LES ORANGS-OUTANS

L’orang-outan de Sumatra en Indonésie est gravement menacé par la fragmentation et l’épuisement incessants et continus de la forêt tropicale. Alors que les plantations d’huile de palme et de caoutchouc, l’exploitation forestière, la construction de routes, l’exploitation minière et la chasse continuent de proliférer, les orangs-outans sont forcés de quitter leur habitat naturel.

Pourtant, certaines organisations sauvent les orangs-outans en dif- ficulté (perdus, blessés, captifs…) dans le but ultime de les réintroduire dans la nature et de créer des populations génétiquement viables dans des forêts protégées.

Aujourd’hui, avec 14 000 spécimens restants, l’orang-outan de Sumatra est classé en danger critique d’extinction. Cette série raconte l’histoire des hommes qui tentent de les sauver.

Alain Schroeder

Le photographe belge Alain Schroeder travaille dans la photographie depuis plus de quatre dé- cennies. Durant sa période de photographe spor- tif dans les années 80, ses clichés sont apparus sur plus de 500 couvertures de magazines.

En 1989, il a cofondé l’agence photo Reporters en Belgique. En 2013, il change de vie, vendant l’agence, pour poursuivre une vie de nomade. Il parcourt maintenant le monde en réalisant

des reportages : “Je pense la photo par série en racon- tant une histoire en 10 à 15 images.” Il a remporté un très grand nombre de prix internationaux…

https://alainschroeder.myportfolio.com

INJUSTICE CLIMATIQUE

Le Bangladesh subit de plein fouet les effets du changement climatique : séche- resses, inondations, cyclones, fonte des glaciers himalayens, érosion des berges et élévation du niveau de la mer. Ces phénomènes détruisent les cultures, les biens et les vies humaines, tout en aggravant le chômage et la pauvreté.
Environ 2 000 personnes migrent chaque jour vers Dhaka, déjà surpeuplée, tandis que d’autres s’installent sur des “chars” (îles fluviales) ou cherchent à émigrer en Inde ou dans les pays du Golfe pour trouver du travail. Avec une densité
de population très élevée et un territoire dont la plus grande partie est à moins de 12 mètres au-dessus du niveau de la mer et les zones côtières à moins de 2 mètres, le Bangladesh est extrêmement vulnérable. D’ici 2050, 15 % à 20 % du territoire pourraient disparaître sous l’eau, déplaçant jusqu’à 30 millions de personnes et menaçant la stabilité régionale.
Les pays occidentaux, grands émetteurs de gaz à effet de serre, doivent adopter une justice climatique globale et soutenir technologiquement et financièrement le Bangladesh. Premier pays gravement touché, il préfigure les défis qui attendent tous les pays face au dérèglement climatique.

Jean-Jacques Flach

Reporter-photographe indépendant, j’aspire à capturer l’empreinte du temps qui passe. Je cherche à imprégner les mémoires de l’instant présent, en mettant en lumière les terres, les mers, les hommes et leur vie.

Le travail que je poursuis depuis 30 ans témoigne des changements induits par la globalisation sur les modes de vie, tout en soulignant la persis- tance de la diversité, de l’inventivité et de la capacité d’adaptation des peuples. L’homme est au centre de sa démarche artistique. Je m’efforce de synchroniser la beauté d’un instant partagé entre les hommes et la nature ou leur milieu.

Mes photographies sont régu- lièrement exposées dans divers lieux en France et à l’étranger, reflétant mon engagement à ne jamais déguiser la réalité perçue.

https://www.jjflach.fr

DE L'AUTRE CÔTÉ !

Koh Phayam est une île rattachée à la province de Ranong en Thaïlande. L’île de 20 km2 est peuplée de Thaïs, Birmans et de Chaolays. À l’extrémité de l’île, de l’autre côté du fleuve, vit le peuple Moken qui est un groupe nomade. À l’origine, ils sont des vagabonds des mers, des gitans de l’océan, des “gipsys” du large et d’excellents pêcheurs.

Avant, ils vivaient de nombreux mois sur leurs bateaux, ne débarquant que pour vendre leurs prises, se ravitailler et retourner à la mer. Lorsque la mousson commençait, ils s’abritaient sur l’île, le long de la côte, et passaient ce temps à réparer leurs filets et leurs bateaux.
Mais le tsunami du 26 décembre 2004 dans l’océan Indien a tout changé : la vague a fait près de 5 400 morts en Thaïlande. On ne sait pas combien de Moken ont disparu mais beaucoup sont morts. Ils ont aussi perdu leurs bateaux qui étaient leurs maisons.

Les Moken vivent simplement et ne prennent en mer pas plus que ce dont ils ont besoin. Ils entretiennent une relation avec l’océan comme aucune autre culture et comprennent l’importance de la durabilité pour assurer leur avenir.
Le village compte environ 150 personnes ; 45 familles et 50 enfants y vivent. Les adultes sont pour la plupart des pêcheurs et de très bons bricoleurs.

Les sorties quotidiennes en mer n’assurent plus réellement de quoi nourrir les familles.

Richard Fasseur

Richard Fasseur, photographe voyageur. Mon parcours photographique m’a mené du studio au reportage en passant par la photographie animalière et le ciné- ma. Inspiré par la peinture (flamande pour la couleur, chinoise pour la justesse du trait et des compositions), j’axe ma démarche sur une vision poétique du monde. Je photographie le quotidien et les traditions ances- trales des peuples pour lesquels la nature a conservé son caractère sacré. Je suis actuellement installé sur le plateau de l’Aubrac, une région que j’affectionne parti- culièrement, j’y retrouve un petit air de Mongolie, cette terre que je connais comme ma poche et où j’ai emmené de nombreuses personnes à la rencontre des nomades et d’une nature grandiose.

Je suis l’auteur de beaux livres : Pour que demeure le couchant (Dervy 2003), Mongolie, racines nomades (Cacimbo 2006), La photographie de voyage – Guide pratique (VM-Eyrolles 2009) et Camargue, un pays à part (Glenat, 2015).

+336 83 70 95 07 – Email : richard.fasseur@yahoo.fr Facebook : Richard Fasseur

CULTURE ET PAYSAGE MONGOLS

J’avais 8 ans quand j’ai entendu ce nom pour la première fois : Mongolie, synonyme d’exil lointain dans la bouche des adultes qui l’employaient, mais dans mon esprit une fenêtre ouverte vers l’inconnu plein d’aventures et d’espaces de rêves.
Depuis lors, ce nom ne m’a jamais lâché. Plus tard, devenu adulte, j’ai cherché en bibliothèque, en librairie, des livres anciens et récents, toute la littérature ayant trait à la Mongolie, remettant à plus tard le désir de m’y rendre, le pays étant encore sous influence soviétique.

J’y suis allé pour la première fois en 2002 à la découverte de ce monde où la nature
a façonné le mode de vie, les croyances du peuple mongol et c’est toujours dans cette optique que j’aborde par la photo l’âme de ce pays.
Depuis plus de 20 ans, j’entretiens des relations avec des familles mongoles que j’ai eu l’honneur de connaître et qui me considèrent comme un des leurs. La Mongolie est devenue mon deuxième pays.

Corinne Vachon

Diplômée en 2001 de Spéos, école parisienne de photographie, Corinne Vachon crée son propre studio où elle s’adonne au portrait.
Ses prises de vue sont des prises d’âmes, capturées essentiellement en numérique, en argentique, voire à la chambre, un procédé qui demande du temps et nimbe ses scènes d’intérieur d’une lumière caravagesque.

Au hasard d’un voyage au Vietnam en 2010, elle voit naître un véritable engouement pour les voyages, tout particulièrement pour les

peuples qu’elle rencontre en des contrées reculées, presque inaccessibles.

VIVRE SUR LE TOIT DU MONDE

Les Changpas sont éleveurs de chèvres pashminas, de moutons et de yacks. Ils vivent dans l’Himalaya indien sur des plateaux situés dans la continuité du Tibet appelé Changtang*. L’altitude y est souvent proche de 5000 mètres. Ils ont développé une relation unique avec la nature et les animaux, considérant qu’ils font partie intégrante de leur vie.

Cependant le changement climatique qui amplifie les évènements météorologiques extrêmes a des répercussions dramatiques sur leur existence avec moins de précipitation de neige, la fonte des glaciers et l’assèchement des sources d’eau (moins de glace donc moins d’eau). Les pâturages sont également moins praticables car inondés en raison de la fonte précoce de la neige. Les Changpas sont confrontés à la difficulté de devoir gérer ces changements rapides du climat qui peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour leur mode de vie traditionnel.

En outre la proximité avec la Chine (Tibet) a fait de cette région l’une des zones les plus militarisées d’Inde sur les terres qui appartenaient auparavant aux nomades.
Les Changpas doivent également faire face au manque de relève des générations futures. Les enfants d’aujourd’hui sont les premiers à aller à l’école ; la plupart d’entre eux ne

souhaitent plus poursuivre ce mode de vie nomade ni suivre les traditions ancestrales.

*CHANGTANG : Chagpa signifie en Tibétain : “les habitants des terres nordiques” et Tang : “immense étendue”.

Contenu protégé